Les dangers de la malbouffe intellectuelle
Aberkane compare les implants neuraux proposés à l’époque où certains pensaient que nourrir les gens par intraveineuse pourrait résoudre des problèmes comme l’obésité. Tout comme cette idée aurait oblitéré l’aspect socioculturel de la gastronomie, il craint que les implants ne deviennent une forme de malbouffe intellectuelle, des « toxines » pour l’esprit.
L’expérience du Méta et le contrôle des entreprises technologiques
Faisant référence au projet de réalité virtuelle de Facebook, renommé Méta, Aberkane évoque les raisons économiques derrière cette ambition. Les grandes entreprises technologiques cherchent à contrôler l’appareil, le système d’exploitation et le navigateur pour régner sur le secteur. Facebook, se voyant en position faiblement concurrentielle par rapport à Google et Apple, vise à contrôler ces aspects dans le monde de la réalité virtuelle, notamment via l’acquisition du casque Oculus.
Pourtant, Aberkane exprime son scepticisme quant au succès à long terme du projet Méta, en raison de la tendance historique des innovations à émerger de la périphérie de l’industrie, plutôt que de ses leaders établis.
La pluralité de la pensée : nécessité et enseignement
Aberkane défend l’importance de lutter contre le prêt-à-penser et la « malbouffe intellectuelle » en favorisant la diversité d’opinions. Il cite un parallèle avec la richesse gastronomique française, soulignant que pour maintenir une pluralité de pensée, une culture solide est indispensable, plus encore qu’une stratégie délibérée.
En revanche, il déplore que cette culture de la pensée critique puisse se perdre, et propose de réintroduire des pratiques éducatives pour la préserver. Il suggère notamment l’idée d’anciens symposiums grecs, des repas où se mêlaient discussions intellectuelles et sociales, comme modèle d’enseignement à instituer dès l’école primaire pour encourager la liberté de pensée.