« Ah ouais ? Occupe-toi de tes affaires, vieux. C’est ma copine et ma voiture. Je n’ai pas besoin de ta charité. » Il la tira vers la voiture. « Monte. Maintenant. »
Elle obéit, mais je me plaçai devant la portière. « Je ne crois pas qu’elle veuille venir avec toi. »
Tyler ricana. « Sérieusement ? Brandi, dis à ce vieux que tu veux venir avec moi. »
« Brandi, » dis-je doucement en le gardant à l’œil, « tu te sens en sécurité avec lui en ce moment ? »
« Elle va bien ! » aboya Tyler. « Dis-lui, Brandi. On va bien ! » Mais elle ne répondit pas, se serra contre elle-même en pleurant.
C’est alors que Tyler commit son erreur. Il passa le bras par-dessus mon épaule, essayant de lui attraper le bras à nouveau. Je lui attrapai le poignet. « Je lui ai posé une question. Laisse-la répondre. »
« Lâche-moi ! » cria-t-il en se débattant. Je le retins fermement, sans le blesser, juste pour l’arrêter.
« Brandi, » demandai-je à nouveau. « Veux-tu monter dans cette voiture ? » Elle murmura deux mots qui changèrent tout : « Aide-moi. »
Tyler entra dans une rage folle. Il me frappa une fois avant que je ne le retourne et le plaque contre la voiture. Quarante-trois ans de moto, vingt ans dans le bâtiment, quatre ans chez les Marines… il n’avait aucune chance.
« Appelez la police ! Il m’a agressé ! » Tyler hurla, tandis que les gens sortaient leurs téléphones.
« Excellente idée », dis-je. « Qu’ils voient les bleus sur ses bras. Qu’ils entendent sa peur. »
Brandi s’effondra contre la pompe, en sanglotant. Une femme plus âgée la prit dans ses bras pour la réconforter.
Les sirènes retentirent. Deux voitures de police arrivèrent. Les agents évaluèrent la situation, armes au poing.
« Monsieur, relâchez-le et reculez. » Je la lâchai. Tyler cria : « Ce psychopathe m’a agressé ! Arrêtez-le ! »
L’agent me demanda : « C’est vrai ? » « Je l’ai empêché de l’attraper. C’est vrai. Le reste, ce sont des mensonges. »
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